Fondée sur un mécanisme de communication télépathique encore inexpliqué, la psychophanie permet de mettre à jour les pensées et les émotions tapies dans les tréfonds de notre psyché.
Une thérapie brève, encore peu connue en France, au service de la connaissance de soi.
Dans les années 70, la discipline s’appelle au départ « communication facilitée ».
C’est une méthode de soins conçue par Rose Mary Crossley, psychologue et éducatrice australienne. Elle met au point cette technique destinée aux handicapés privés de la parole souffrant d’infirmité motrice cérébrale ou d’autisme.
Un partenaire appelé « facilitant » soutient la main du « facilité », ce qui lui permet de désigner de son index par injonction, des images ou des mots sur un clavier.
La personne handicapée peut à la longue acquérir de l’autonomie en frappant volontairement sur le clavier.
Forte de son succès, la méthode s’exporte aux Etats-Unis puis dans les années 80 en France. L’outil est introduit par Anne Marguerite Vexiau, une orthophoniste.
Elle bouleverse la pratique de la communication facilitée en accueillant un registre plus émotionnel profond, proposant la méthode à un public plus large, dans une visée thérapeutique.
Elle nomme l’approche « psychophanie« , ce qui signifie étymologiquement « mise à jour de l’âme« .
Installé devant son ordinateur, le psychophaniste devient canal et met sa banque de données ou sa structure mentale à disposition du patient. Il fait le vide et se rend entièrement disponible intérieurement. Rien n’est prémédité d’avance.
Par le biais de l’écriture, le thérapeute entend, ou voit les mots arriver par paquets qui forment des phrases. Le thérapeute ne sait jamais le contenu des textes qu’il va écrire.
Il permet à l’inconscient du patient de s’exprimer.
Le patient a juste à poser sa main sur le poignet du thérapeute. Le thérapeute lit le texte à haute voix en même temps qu’il écrit pour faire état de résonnance.
Cela aide la personne à percuter en prenant conscience de ce qui s’écrit et de ce qu’elle a besoin de se dire à elle-même ou d’entendre.
Ainsi un processus d’accélération est mis en route pour amener des prises de décisions, des changements concrets dans la vie du patient.
Le psychophaniste intervient au niveau de l’inconscient personnel, du transgénérationnel (schémas familiaux que nous portons tous dont nous héritons à la naissance) et de l’inconscient collectif.
Nous sommes tous formés de différentes couches et selon ce que le patient est prêt à dénouer, le psychophaniste va se balader dans ces différentes couches.
Par ailleurs, il est possible pour certains psychophanistes de travailler à distance (avec un entretien au préalable via Skype qui fait état de support).
Possibilité aussi d’intervenir auprès des animaux qui ont des messages, à faire passer à leur gardien ou gardienne ou d’exprimer une problématique ou un ressenti (avec photo).
Il existe également des vidéos sur YouTube.
Témoignage bouleversant d’une maman qui parle de la communication facilitée
– Sandrine Huet